C’était le samedi et Whiskey s’était fait un plaisir de dormir le plus tard possible. Ses parents n’étaient jamais là ce jour-là et sa femme de ménage prenait plaisir à la laisser dormir le plus longtemps possible. C’était le seul jour de la journée ou la demoiselle pouvait dormir autant qu’elle le voulait. Les parents de Key étaient très à cheval sur l’apparence. Leur nom leur donnait toutefois ce droit. Le moindre écart de conduite pouvait entraîner la première page et une baisse des actions de monsieur. Et c’est que la famille au complet tenait à éviter. Cela impliquait aussi que Whiskey devait supporter tout ce qu’on lui faisait ou disait. C’était l’un des inconvénients d’être une fille de riche. L’un des autres était le fait que les gens étaient principalement avec elle pour obtenir un peu du renom et de l’argent qu’apportait le nom des Conselheiro. Parfois, la demoiselle aurait aimé n’avoir jamais porté ce nom. Elle devait constamment faire le tri dans ses amis et ne pouvait même pas renvoyer ceux qui restaient avec elle que pour son nom. La seule personne dont elle n’avait jamais douté était Tim.

Tim c’était le meilleur ami, l’âme sœur et surtout la raison de vivre de Whiskey. Ils s’étaient rencontrés trop tôt pour que les histoires de nom rentre en compte et depuis, ils avaient été inséparables. Whiskey l’aimait plus qu’elle n’aurait pu jamais aimer sa propre vie. Tim, c’était son âme sœur, elle en était sure et certaine. Elle savait toutefois que beaucoup trouvait cela étrange. Les gens n’osaient pas lui faire de commentaires, mais la demoiselle entendait bien les filles parlées dans les toilettes et bien qu’elle fasse comme si elle ne savait rien, ces paroles avaient le don de blesser la jeune héritière. Elle savait aussi que ses parents n’acceptaient pas cette relation puisqu’ils ne voulaient aucune association avec le nom des Hemingway. Ils lui avaient d’ailleurs fait plusieurs remarques voir sermons à ce sujet et ça avait le don de mettre Whiskey dans une rage folle. Ses parents auraient préférés qu’elle soit malheureuse dans son coin qu’heureuse du tant qu’elle ne salisse pas leur réputation. C’était surement la chose que la demoiselle aimait le moins de ses parents : leur attachement excessif aux apparences à un tel point qu’ils auraient pu détruire toute personne autour d’eux dans le but de sauver leur propre réputation.

Whiskey se leva lentement et se dirigea vers sa penderie. C’était l’un des lieux préférés de la jeune femme dans l’appartement et même partout ailleurs. La demoiselle adorait passer du temps à l’intérieur à essayer toutes sortes de tenues. Non qu’elle ait voulu en faire un métier, ses parents ne lui auraient pas permis de toute façon, mais c’était sans nul doute une de ses passions. Elle se faisait aussi un plaisir de rendre ses parents fous en dépassant toujours un peu plus et ce surtout dans différentes marques de vêtements. C’était ce que certains appelaient joindre l’utile à l’agréable. De même que le fait qu’on voyait énormément la jeune Conselheiro à divers défilés où elle faisait la joie des créateurs de par le fait qu’elle ne repartait jamais les mains vide d’un défilé et jamais non plus avec moins de deux ou trois vêtements. Ce n’était surement pas la seule chose dans laquelle la demoiselle dépensait énormément, mais c’était certainement celle qui rendait le plus ses parents fous. Autrefois, la jeune héritière partageait cette passion avec une de ses meilleures amies : Shawnee, une autre héritière.

Shawnee c’était le secret que Whiskey n’avait jamais dit à personne même pas à Tim. C’était son pire secret, la chose dont elle n’avait jamais osé parler. À une époque, les deux jeunes filles étaient inséparables et rien ne les auraient séparés. Toutefois, les parents de Shawnee avaient enclenchés une procédure de divorce et leur fille c’était mise à déraper et avait peu à peu sombrer dans une dépression. Whiskey était toutefois rester avec elle et l’avait aidé à remonter la pente. Une soirée, S. appela W. pour lui dire de la rejoindre à un point précis d’une route. C’était une de ces soirées à ne pas mettre un pied dehors puisque la pluie et l’orage s’en donnait à cœur joie. La jeune héritière retrouva son amie au bord d’un tournant de la route, regardant le gouffre que faisait la falaise à ses pieds. Si W. paniqua au départ, S. s’en donna à cœur joie pour la dénigrer si bien que l’orgueil de la demoiselle reprit le dessus. Alors qu’elle aurait dû aider son amie et tenter de la résonner comprenant que cette dernière disait ça sans vraiment le penser, Whiskey prit ses cliques et ses claques et partit en laissant son amie seule au bord d’une falaise. Lorsqu’on vint le lendemain lui annonçait le décès de son amie, Whiskey se sentit immédiatement coupable. Lorsqu’on lui parla du fameux texto, elle mentit en disant qu’elle n’avait pas trouvé l’endroit précis au quel son amie faisait référence dans son texto et qu’elle avait préférée rentrer vu le temps qu’il faisait. Personne ne sut jamais la vérité sur ce soir-là.

Le souvenir de cette soirée fit monter les larmes aux yeux de la demoiselle qui se dépêcha de les sécher : elle détestait qu’on la voie pleurer voir juste un minimum faible. La seule personne à qui elle faisait cet honneur était vraiment Tim. La jeune héritière attrapa donc rapidement une jolie robe jaune et une paire de ballerine jaune. Elle courut presque dans la salle de bain prendre un douche, se maquilla légèrement et se coiffa avant de s’habiller. Elle devait aller au centre commercial avec l’une de ses «amies». La jeune héritière savait bien sûr d’avance que cette «amie» allait avoir oublié son portefeuille et qu’elle allait bien sur devoir payer, mais elle se devait d’avoir une robe pour la soirée. C’était une chose que Whiskey détestait : se montrer avec une tenue deux fois de suite. Elle n’y arrivait tout simplement pas. Si elle le faisait, elle se sentait sale. Cela lui permettait toutefois de participer à une bonne cause puisque la demoiselle offrait tous ces anciens vêtements, qui se trouvaient être en excellant état puisqu’ils n’avaient été porté qu’une seule fois dans leur courte vie, à un organisme de charité qui s’occupait de les redistribuer à des familles pauvres.

Whiskey attrapa son sac et partit automatiquement pour le centre commercial sans rien avaler. De toute façon, elle avalait souvent un petit encas au centre commercial. Lorsqu’elle arriva là-bas, son «amie» l’attendait devant l’entrée et les deux jeunes filles commencèrent leur tournée des magasins. Les vendeuses avant tendance à reconnaître la jeune héritière et à lui proposer toute sorte de vêtements. Elle avait aussi droit à un traitement de faveur contrairement aux autres clientes ce qui avait tendance à l’énerver. Par contre, comme elle l’avait prédit, son «amie» se «rendit» compte une fois à la caisse qu’elle avait «oublié» son portefeuille et la jeune héritière paya encore une fois pour quelqu’un d’autre. Ça avait le don de l’énerver, mais le nombre d’amis que possédait vraiment la jeune Conselheiro ne tenait même pas sur les doigts de la main. Une des peurs que la jeune héritière possédait été de se retrouver seule et c’est la seule raison pour laquelle elle supportait tous ces camarades de classe qu’elle aurait vivement renvoyé sinon. Elle détestait cette situation, mais sa peur de se trouver seule était trop forte pour qu’elle joue les difficiles.

La quête de la robe parfaite pour sa soirée commença. Whiskey prenait réellement un plaisir à essayer toute sorte de style de robe. Elle avait d’ailleurs un magasin fétiche pour acheter ses robes et encore une fois ce fut là-bas qu’elle trouva son bonheur. C’était un tout petit magasin qui vendait des vêtements vintages, mais que Whiskey adorait. Les autres filles de son école ne comprenaient pas son addiction réellement à cette boutique ou même à ce style de vêtement, mais la jeune héritière adorait. Tout avait commençait à la mort de sa grand-mère maternelle alors que W. n’était encore qu’une petite fille. Cette «mémé» comme l’appelait sa petite fille avait légué à cette dernière la totalité de ses biens décrétant que sa fille était bien assez riche comme ça. Parmi les objets de son héritage se trouvait la garde-robe de la vieille femme à travers les années, de son enfance à sa mort. C’était d’ailleurs les seuls vêtements que la jeune femme avait refusé de donner à travers les années et qu’elle acceptait de remettre plusieurs fois. Les pièces maîtresses de cette collection se trouvait être les robes de mariée que la vieille femme avait porté lors de ses nombreux mariages. Il y avait même la première création de Vera Wang.

Whiskey avait amplement l’embarra du choix pour sa robe de mariée. Non qu’elle comptait se marier bientôt bien que l’idée de fiançailles avec Tim lui avait souvent traversé l’esprit, mais elle se savait trop jeune. De plus, ses parents étaient entièrement compte, ne voulant pas être associé au nom de Tim qui était peu glorieux à leurs yeux. Ils avaient d’ailleurs essayer d’organiser un mariage arrangé pour leur fille unique qui leur avait toutefois bien fait comprendre que s’ils essayaient encore une fois de faire quelque chose du genre, elle se ferait un plaisir d’aller voir les médias pour leur raconter ce qui gâcherait fortement la réputation de la famille Conselheiro. Le sujet était tabou au sein de la famille puisqu’il avait tendance à créer des tensions. De même que Tim tout court était un sujet auquel les parents Conselheiro refusaient d’être mêlés. Lorsque le jeune homme venait à l’appartement l’ambiance était souvent froide et les adultes finissaient souvent par sortir pour un souper romantique. Ça avait le don de mettre leur fille en rogne.

Whiskey rentra chez elle et alla directement se plonger dans un bon bain chaud pleins d’huile parfumée. Elle avait pris sa douche le matin même, mais lorsqu’elle avait rendez-vous avec Tim, elle prenait toujours un bain aux huiles parfumées pour sentir encore meilleur qu’avec du simple parfum. C’était les seuls fois où elle n’en mettait pas d’ailleurs. Elle enfila ensuite sa nouvelle robe pas si nouvelle que ça et commença à se maquiller et se coiffer. Comme d’habitude, sa femme de ménage qui faisait plus office de gouvernante pour la jeune héritière entra dans la salle de bain et se mit à la préparer. C’était un rituel qu’elles faisaient à deux chaque fois que la demoiselle allait voir Tim. Elle n’avait demandé à sa mère qu’une seule fois si elle voulait l’aider et la réponse fut un non catégorique suivit d’une mimique dégoûtée comme si sa fille venait de lui demander de faire la chose la plus dégoutante au monde. C’était donc la femme de ménage qui s’amusait à rendre la jeune Conselheiro la plus belle possible pour son prince charmant. Une fois ce petit rituel terminé, la jeune femme attrapa une paire de talons hauts assortis à sa robe et attendit que son prince vienne sonner ce qu’il fit à l’heure même de leur rendez-vous. Elle se leva donc, alla ouvrir et partit avec lui pour une soirée mémorable.

▌ AVATAR : S.Gomez
▌ PERSONNAGE TIRE D'UN SCENARIO ? oui [] non [X]

▌ PRÉNOM/PSEUDO : Didon
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▌ SEXE : Fille
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